Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/135

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LIVRE SEC-ON D. pourrmt dtre quelque etmce[[e de. ce feu dont on avertit [es voisins que le moins qu'on peut. Une femme judicieuse ne doit. point desobliger [e ills de Venus: s(ait-elle sl quelque iour e[[e n'aura point affaire de luy ? Apparmment [e couroux du Dieu duroit encore contre Psich: alnsi [e plus seur estoit de ne point entrer dans [eurs differends. Nostre Berger rebutbe de tant de costez, ne sceut t)lus qui s'adresser. I1 restoit veritablement Diane it Pallas;,m_ais l'une et l'autre,,a, yant fait voeu de virginitY, n auroit pas les prieres cl une lemme pour agreables, et croiroit soiller ses oreilles en les rant. Toutefois, comme Diane rendoit des Oracles, l.a Bergere crier que pour le moins cette Desse ne seroit pas si farouche que de luy en refuser un, et elle ne luy demanderoit autre chose. Aussi bien s'en rendoitil en un lieu tout proche: ce ne seroit pas pour el e un fort grand dtour. Le lieu estoit I l'entre d'une' forest extremement solitaire et propre la chasse. Diane y avoit un Temple dont elle faisoit une de ses maisons de.plaisir. On faisoit environ deux nille pas dans le bols; puis on rencontroit une clariere qui srv,o. it comme dparvis au Temple. II estoit petit, mais dune fort belle architecture. Au milieu de [a clariere on avoit vlac un obelisoue de marbre blanc, h quatre ces, po; sur autant d boules,'et lev s,u.r un pied d estal ayant de hauteur moiti de celte de 1 obelisque. Sur chaque cost du plinthe qui regardo[t directement, aussi bien que tes faces de [a Pyramide, [e midy, le septentrion, le couchant et le levant, estoient entaillez ces mots: Qul que tu sols, qui as sacifi l'Amour ou ? l'Hymen,e, garde-toy d'entrer dans mon sanctuaire. Psic.6, qui avoit sacriff6 & l'un et. l'autre, n:osa entrer dans le Temple: elle demeura 5. la Forte, oh ta Prestresse luy apporta cet Oracle: Cesse d'estre errante : ce que tu cherclies aries aisles: