Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/153

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LIVRE SECOND. : 14 )

allerent volr lem, aIade. I ne les satisfit point, et leur 

’ cacha le plus u il fit sa ensue Toutefois, autant , q P P. . . ’qu elles pOrent con ecturer, cette passion luy tenot encore au ceur. Mesme il se plaigmk de ce q/’onpretendoit le gouverner ainsi qu’un enfant. Luy un enfant ! on ne considerolt donc pas qu’il terracolt les Hercules et qu’il n’avoit ]amais u d’autres toupies que leurs ceeurs. Aprks cela, disoit-if, on me tiendra encore en tutelfe ! on crora me contenter de moulinets et de papillons, moy qui suis le dispensateur d’un bien prgs de qui la gloire et les richesses sont des poupes ! C’est bien le moins que e puisse faire que de retenir ma part de c.ette felicit-l, Je ne me marleray pas, moy qu en mane rant d’autres ! Les Desses ent’erent enses sentimens et retournerent dire Venus comme leur legation s’estoit passe. Nous vous conseillons en amies, ajousterent-elles, dse hisser agir vostre ills comme il luy plaira : il est dsormais en fige de se conduire. Qffi[pouse Heb, repartit Venus, qu’il choisisse parmy les Muses parmy le Graces, pardy les Heures’ ; ie l’e veux bien.’ Vous moquez-vous ? dit Junon. Voudriez-vous donner /t ’vostre fils une de vos suivantes pour femme ? et encore Heb, qui nous sert & boire ? Pour les Muses, ce n’est pas le fait de l’Amour qu’une Precieuse ; elle le feroit enrager. La beaut des Heures est fort ournaliere : il ne s’en accommodera pas non plus. Mais entin, repliqua Venus, toutes ces personnes sont des Dgesses, et Pich est. simple mortelle. N’est-ce/pas un party bien avantageux pour mon fils que la cadere d’un R9y de qui lesstattourneroient dans la basse court de ce Chasteau ? Ne mprisez pas rant Psich, dit Ceres : vous p6urriez pis faire que de la prendre pour vostre Bru. La beaut estrare parmy les Dieux ; les richesses et la puissance ne le sont pas. J’ay bien voyage, comme vo’us ’sqavez, mais je n’ay point veu de personne si accomplie. Junon rut contrainte d’a’vour qu’elle avoit raison et toutes deux conseillerent