Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/173

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Quand ils furet sorts de l’antre et .’ eat iett les yeux sur so pouze rma is o quatre pas, totit surpris et tout Atonn& Je : v6’ts l.avois bien promis, luy dit-elle, que cette veu ser’oit un remede pour vostre amour : e nem n plans,pa, et n’y trouve point d’in ustice. La jlu.spart.des mes prennent le Cid & t&moin quandcela arrive : ’elles disent qu’on doit les aymer p0u3 elle et. non. p,.a.s pour le’plaisi.r de les voir ; qu’elles n’ont point a.’obligation & ceux qui chefcheat seulement & se.satlstaire ; que cette sorte de passion, tui n’a pour objetque ce qui touche les seas, ne doit point entrer dans une belle am etest indigne qu’on y r6ponde : c’est aymer cornroe ayment les animaux, an lieu qu’il faudr0it iymet comme ies esprits dtachez des corps. Les vrais amans,iles amans qui meriteat que l’on les ayme, se .mettent le plus qu’ils penvent dans cet.estat : ils s’affranchissent de fa tyrannic du temps. ; ils sd rendeat independans du hazard et de la matignit6 des astres : tandts cjue les antres sont tofiou ? s ea tkanse, soit pour le.caprce de la fortune, sot pour celuy des saisons. Ouand i s n’auroient ? ien a craindre de ce cost&lfi, lannfes lear font une gnerre Continuelie ; il n’y a pas un moment an jour qui ne d&truise quelque chose ae leur plaisir ; destune necessit6 q.u’il aille tofjou, rs en diminuant, et d’autres raisons tres-belles et tresleeU. persuasives. Je n’en veux opposer qu’une.& ces tomes. Lear beaut et lear jeunesse out fait naistre la passion que l’on a pour elles ; il.est ha.tar.el que, le contraire l’aneantisse. Je ne vous emanae 1onc’plus d’amour ; ayez seulement de l’amitié, on, si ie n’en suis pas diane, quelq.ue pen de compassion. I1 est.de la qualit6 d’un Dieu comme vous d avbir pour esclaves des personnes de mon sexe : faites-moy la grâce que j’en sois une.

L’Amour trouva sa femme plus belle, après ce discours, qu’il ne l’avoit encore trouvée.. Il se jetta à son