Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/187

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AVERTIEMENT. 18 3 songe soit si sulvi, ni mesme si long que le mien sera ; mais il est permis de paser le cours ordinaire dans ces rencontres ; et i’avois pour me d6fendre, outre le Roman de la Rose, le Son’de Poliphile, et celuy mesme de Scipion. Je eins donc qu’en une nuit du Printemps m’estant endormi, ie m’[maglne que ie vas trouver le Sommeil, et le pne clue par son moyen ie puisse voir Vaux en son il commande aussitost h ses Ministres de me le montrer. Voila le sujet du premier Fragment. ’ A peine’ les Songes ont. commencd de me representer Vaux, que tout ce qui s’offre h mes seos me semble rdel : j’oublie le Dieu du sommeil et les demons qui l’entourent ; j’oublie enfin que ie. onge. hes cours du Ghasteau de Vaux me parolssent jonchaes de fleurs. Je ddcouvre de tousles costez l’appareil d’une grande ceretoohie. l’en demande la raison h deux guides qui me conduisent. L’un d’eux me. dit qu’en creusant les fondemens de cette maison on avoit trouv, sous des voutes fort anciennes une table de Po. rphire, et sur cette table un 6crain piein de pterreries, qu’un certain Sage, nomm Zirzimir ; ills du Soudan Zarzafiel, avoit autrefois taiss hun Druide de nos Provinces ; Au milieu de ces pierreties, un diamant d’une beaut extraordinaire et taill en ceeur se’ faisoit da bord remarquer, et sur les bords d’un cornpar timent qui le separoit d’avec,lis autres joyaux se lisoit en lettres d’or cette devise,. que l’on n’avoit pfi entendre : . Je suis constan G qnoy que j’ en aime deux.