Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/332

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28 LETTRES. a’b[ement vtus qui soient dans le monde, Vous m’en entendrez pai’ler plus d’une lois ; mais, en attendant O_ue dirons-nous que fut la Loire .Avant que dYtre c,e qu’elle est ? Car vous savez qu en son histoire Notre bon Ovide s’ en tart. Fut-ce quelque aimable personne, O..uelque Reine, quelque Areazone, Qu,elque Nymphe au ceur de rocher O._u aucun amant ne sut toucher ? c : es origines sont communes ; C’ est pourquoi n’ allons point chefchef Les Ju ? iters et les Nep. tunes, Ou.les dieux ’Pans qai poursuivoient Toutes les belles qu’ils trouvoient. Laissons-l ces mtamorphoses, gt lisons ici, s’il vous tvlalt, Que la Loire ltoit ce qu elle est Ds le commencement des choses. La Loire est doric une Rbdre Arrosant un pays favoris des Cieux, Douce quartri ll lui ? lalt, quand il lai platt si ftire t Qu’ pdne attire-t-on son cours imptrieux. Elle ravageroil mille moissons fertiles, Enloatiroit des ’Bourgs, feroit flotter des Vdles, — Ditruiroit tout en une nuit : [l ne faudroit qu’ une ]ourMe Pour lui voit entratner le fruit De tout le labeur d’une annte, Si le lon de ses bords nltoit une levte Qu on entretient soigneusement. Ds-lors qu’un enclroit se dment, On le rltablit tout--l’heure : La moinftre b,rlche n demeure Sans qa on n y.touche incessamment Et ivour cet entretnement,