Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/364

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O LETTRES,

Toutefois ayant le cœur tendre, 

de sins certain que Cupidon N’ eust ]amais manqui de me prendr S’il m’euittendu ce hameon : . Et puis me voila beau garon, Car an dlpart il se faut pendre : Je serois faschd d’avoir veu

La Landru. . 

Cependant j l’aurois veu si nous eussions contin nostre route, j’en avois desja trouv un moyen que je vous diray. Pour revenir Chastelleraut, vous scaurez qu’il est mil ? arti de huguenots et de catoliques, et que nous neusmes aucun commerce avec les premiers. Le terme dont nous estions convenus avec nostre hoste estant &oul, il fallut prendre cong de luy ; ce ne fut pus sans qu’il renouvelast ses prieres. Nous luy don- ’ nasmes le plus de temps qu’il nou.s, fut possible, et le luy donnasmes de bonne grace, c est h dire en desjeunant bien et tenant table longtemps ; de sorte u’il ne nous testa de l’heure que pur g’agner Chavini, miserable giste, et oh commencent les mauvais cherains et l’odeur des aulx, deux proprietez qui distinguent [e Limosin des autres provinces du monde. Nostre seconde couch& fht Belac. L’abord de ce lieu m’a sembl une chose singufiere, et qui vaut la peine d’estre descrite. Quand de huit ou dix personnes qui y,o_nt pass6 san-descendre de cheval oh de carfosse. il n ven a oue trois ou auatre oui se soient o pus le cou on remercle Dieu. Ce sont morceans de rochers Antez les uns sur les autres, Et ui tout dire aux coches De terrtbles patenostres. Des plus sages, la fin Ce chemin’ Epuise la patience :