Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/60

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56 PS ! c . piti que de les oulr appeller ; qu’elles navoient tantost plus de voix, et que les Echos n’estoient occupez Qu’& repeter le nora’de Psichq. Le pauvre Zephire ! 3ensoit-bien faire. Son maistre, qu[avoit dfendu ux Nymphes de donner ce funeste’ avis, ne s’estoit pas sourenu de luy.en parlet. Psich le remema agreabl.ement, cornroe toutes choses, : et. luy dit qu’on aurmt peut-estre besoin de son mimstere. II ne rut pas.si-tost retire, qu e.la Belle mettant & part les menaces de son poux, ne songea ’plus qu’aux tooyens d’obtenir de hy que ses soeurs seroient ertleries cornroe elle & la cime de ce rocher. Elle medita une harangue pour ce suiet, ne manquapas de s’en servir, et de’ bien prendre son temps, et d’entremesler.le tout de caresses ; faites vostre compte qu’elle n’omit den de ce qui pouvoit contribuer & sa perte. Je voud/’ois m’estre sourenu des termes de cette harangue ; vous y trouveriez une quence, non pas veritablemerit d’Orateur} ny aussi d’une personne qui n’auroit fait toute sa. vie qu’eouter. La Belle representa, entre autres choses que son bon-heur seroit iraparfait tant qu’il demeureroit inconnu.. A quoy bon tant d’habits superbe ? II s< ; avoit trs-bien qu’elle avoit dequoy s’en passer : s’il avoit cru pr0pos de luy en hire un present, ce devoit estre plfitost pour la monstre que pour le besoin. PourclUoy les raretez de ce sei’our si on ne hy permettrot ’le s’en faire hgnneur ? car & son gard ce n’estoit plus raretez : l’mail des.parterres, celu des fez et celu des ierreries, commenoient lu estre 1 ?, 7. P. . Y egaux ; leu.r difference ne d6pendot plus que des yeux drautru. II he’ faioit pas bfasmer uhe amhtion dont elle avo’it our exem 1 tout ce qu’il y a de lus grand P P. P. au monde. Les Roys se plasent chesses, et t se monstrer quelquesfois avec I’clat et la gloire dont ils ioissent. II n’est pas iusqu’a Juplter qui n’en fasse aurahr. Okn eII cela lu 7 estoit