Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/80

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Ariste. Et vous armerez mieux, ajofita Gelaste couter.. Sylvandre fasant des plaintes, Que d’entendre mias entret.enant agreablement ses maitresses ? C’est un autre poxnct, ponrsulvit Arlste ; mettez/es choses, cornroe vous di.tes, en parell degr d’excellence, je vous roondra lfi dessus : Sylvandre, apres tout, ? ourrolt faire de telles plaintes, que vous les prefererez vous’ mesme aux bons mots d’Hilas.

Aux. bons mots d’Hilas ? repartlt Gelaste : pensezvous ben fi ce qne vous dites ? Savez-vous quel homme c’est que l’Hilas de qui nons parlons ? C’est le veritable Heros d’Astre : c’est un homme plus necessaire a.ns le..Roman, qu’une douzalne de Celadons. Avec cela, (lit Ariste, s’il yen avoit deux, ils vous ennu. yerolent ; et /es antres, en quelcjue nombre qu’ils soent, ne vous ennuyent point. Mas nous ne fasons qu’insister l’un et l’autre pour nostre avis, sans en apporter d’autre fondement que nostre avis mesme. Ce n’est pas là le moyen de terminer la dispute, ny de dcouvrir qui a tort ou qui a raison.

Cela me fait souvenir, dit Acante, de certaines gens dont les disputes se passent entieres à nier et à soustenir, et point d’autre preuve. Vous en, allez avoir une pareille si vous ne vous y prenez d’autre sorte.

C’est à quoy il faut remedier, dit Ariste ; cette matiere en vaut bien la peine, et nous peut fournir beaucoup de choses dignes d’estre examinees. M.a, is, comme ees merlteroient plus de temps one nons nen avons je suis d’avls de ne toucher que Ie princlpal ; et prs nous reduisions a dispute au jugement c/u on loit. faire de l’ouvrage de Poliphile, afin de n pas sorter entierement du suiet pour [e51uel nous nou rencontrons icy. Voyons seulement qul tablira le premier. s9n oplnion. Comme Gelaste est l’agresseur, il seroit uste que ce fust luc Neanmoins je commenceray s’il le veut.

Non non, dit Gelaste, je ne veux point qu’on