Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 4.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En mille occaſions comme les animaux :
Le Roy de ces gens-là n’a pas moins de defaux
Que ſes ſujets, & la nature
A mis dans chaque creature
Quelque grain d’une maſſe où puiſent les eſprits :
J’entens les eſprits corps, & paitris de matiere.
Je vais prouver ce que je dis.
À l’heure de l’affuſt, ſoit lors que la lumiere
Précipite ſes traits dans l’humide ſejour ;
Soit lors que le Soleil rentre dans ſa carriere,
Et que n’eſtant plus nuit, il n’eſt pas encor jour,
Au bord de quelque bois ſur un arbre je grimpe ;
Et nouveau Jupiter du haut de cet olimpe,