Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 4.djvu/168

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À tant par mois, dit-il, j’en donneray leçon.
J’enſeigneray la politique,
Reprit le Fils de Roy. Le Noble pourſuivit :
Moy je ſçais le blaſon ; j’en veux tenir école :
Comme ſi devers l’Inde, on euſt eu dans l’eſprit
La ſotte vanité de ce jargon frivole.
Le Pâtre dit : Amis, vous parlez bien ; mais quoy,
Le mois a trente jours, juſqu’à cette écheance
Jeuſnerons-nous par voſtre foy ?
Vous me donnez une eſperance
Belle, mais éloignée ; & cependant j’ay faim.
Qui pourvoira de nous au dîner de demain ?
Ou plûtoſt ſur quelle aſſurance