Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 4.djvu/188

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Cet Hermite aux Vizirs alloit faire ſa cour.

Si j’oſois ajoûter au mot de l’interprete,
J’inſpirerois icy l’amour de la retraite ;
Elle offre à ſes amans des biens ſans embarras,
Biens purs, preſens du Ciel, qui naiſſent ſous les pas.
Solitude où je trouve une douceur ſecrete,
Lieux que j’aimay toujours, ne pourray-je jamais,
Loin du monde & du bruit goûter l’ombre & le frais ?
Ô qui m’arreſtera ſous vos ſombres aziles !
Quand pourront les neuf Sœurs, loin des cours & des Villes,
M’occuper tout entier, & m’apprendre des Cieux
Les divers mouvemẽs inconnus à nos yeux,
Les noms & les vertus de ces clartez errantes,