Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 4.djvu/196

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

J’en connois beaucoup aujourd’huy,
Non parmy les baudets, mais parmy les puiſſances
Que le Ciel voulut mettre en de plus hauts degrez,
Qui changeroient entre eux les ſimples excellences,
S’ils oſoient en des majeſtez.
J’en dis peut-eſtre plus qu’il ne faut, & ſuppoſe.
Que voſtre majeſté gardera le ſecret.
Elle avoit ſoûhaité d’apprendre quelque trait
Qui luy fiſt voir entre autre choſe
L’amour propre, donnant du ridicule aux gens.
L’injuſte aura ſon tour : il y faut plus de temps.
Ainſi parla ce Singe. On ne m’a pas ſçeu dire