Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 4.djvu/208

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D’avarice qui va juſques à la fureur.
Rien ne ſuffit aux gens qui nous viennent de Rome ;
La terre, & le travail de l’homme
Font pour les aſſouvir des efforts ſuperflus.
Retirez les ; on ne veut plus
Cultiver pour eux les campagnes ;
Nous quittons les Citez, nous fuyons aux montagnes
Nous laiſſons nos cheres compagne.
Nous ne converſons plus qu’avec des Ours affreux,
Découragez de mettre au jour des malheureux ;
Et de peupler pour Rome un païs qu’elle opprime.
Quant à nos enfans déja nez
Nous ſoûhaitons de voir leurs jours bientost bornez :