Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 4.djvu/217

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En ſon temps aux Souris le compagnon chaſſa
Les premieres qu’il prit du logis échapées.
Pour y remedier, le drôle eſtropia
Tout ce qu’il prit en ſuite. Et leurs jambes coupées
Firent qu’il les mangeoit à ſa commodité,
Aujourd’huy l’une, & demain l’autre.
Tout manger à la fois, l’impoſſibilité
S’y trouvoit, joint auſſi le ſoin de ſa ſanté.
Sa prévoyance alloit auſſi loin que la noſtre ;
Elle alloit juſqu’à leur porter
Vivres & grains pour ſubſiſter.
Puis, qu’un Carteſien s’obſtine
À traiter ce hibou de montre, & de machine,