Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 4.djvu/27

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Avant-coureurs des biens que promet l’abondance.
Meſme il ébranchoit l’arbre, & fit tant à la fin
Que le poſſeſſeur du jardin
Envoya faire plainte au maiſtre de la Claſſe.
Celuy-cy vint ſuivy d’un cortege d’enfans.
Voila le verger plein de gens
Pires que le premier. Le Pedant de ſa grace,
Accrut le mal en amenant
Cette jeuneſſe mal inſtruite :
Le tout, à ce qu’il dit, pour faire un chaſtiment
Qui pûſt ſervir d’exemple ; & dont toute ſa ſuite
Se ſouvinſt à jamais comme d’une leçon.
Là-deſſus il cita Virgile & Ciceron,
Avec force traits de ſcience.
Son diſcours dura tant que la maudite engeance