Page:La Guirlande de Julie, éd. Uzanne, 1875.djvu/151

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Ne m'eust charmé les yeux d'un object décevant.
Un autre plus divin m'eust pris auparavant
Et la Nymphe eust trouvé ma conqueste facile.
Je ne serois pas fleur; mais, ô doux changement ,
Mémorable destin d'un bienheureux Amant!
                  Agréable folie !
Je triomphe en ma perte et deviens glorieux
De pouvoir vivre ainsy jusqu'au temps de Julie,
D'embellir sa Guirlande et de plaire à ses yeux.

ANONYME.




L'ŒILLET A JULIE. [1]


 

La blancheur de ta main m'est un trosne d'yvoire,
Et, bien que par ton teint le mien soit surmonté.
Je suis soubz ton Empire au comble de la gloire,
Et j'emprunte de toy ma plus grande beauté.

ANONYME.



  1. . P. 1 104 du manuscrit.