Page:La Guirlande de Julie, éd. Uzanne, 1875.djvu/82

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LE NARCISSE


Madrigal.

 


Ie suis ce Narcisse fameux
Pour qui iadis Echo répandit tant de larmes,
Et de qui les appas ne cèdent qu'à vos charmes,
         Qui viens pour vous offrir mes vœux.
         Qu'on m'accuse, belle Ivlie,
D'auoir en ce dessein plus de témérité
         Que ie n'eus iamais de folie
         Adorant ma propre beauté^
le ne puis m'empescher de commettre ce crime,
         le le trouue trop glorieux.
Oyez donc ce discours que ma pasleur exprime, /
         Et qui ne s'entend que des yeux :
         Si vous me voyez le teint blesme,
         Ce n'est plus moi, c'est vous que i'ayme.

De M. le marquis de MONTAUSIER.