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grand nombre, d’un vert foncé, dentées en scie, et disposées alternativement sur les rameaux. De l’aisselle des feuilles naissent les fleurs, tantôt solitaires, tantôt réunies deux à deux ; elles ont un diamètre d’un pouce ou un peu plus ; leur odeur est faible, leur couleur blanche, et pour la forme elles ne ressemblent pas mal aux roses sauvages. Leur calice subsiste jusqu’à la maturité du fruit. La corolle est composée de cinq à six pétales orbiculaires, concaves ; quelquefois elle en a neuf, dont les trois extérieurs sont plus petits. Les étamines sont très-nombreuses. Il succède à la fleur une capsule coriace, tantôt simplement sphérique, tantôt formée de deux et plus souvent de trois globes adhérens, et dans chacun desquels se trouve une espèce de noix ronde et anguleuse renfermant une amande qui donne de l’huile. Les Chinois, dans la province de Fo-kien, emploient cette huile en aliment, et dans les peintures siccatives.

On ne peut propager le thé qu’en le semant. Indépendamment des lieux où on le cultive pour en recueillir les feuilles, on l’emploie aussi comme une plante commune, à clore et séparer les jardins et les vergers.

On distingue dans le commerce un grand nombre de sortes de thés qui portent différens noms, suivant les diverses provinces. Cependant, à ne juger que d’après leurs propriétés, toutes ces sortes peuvent être réduites