Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 12.djvu/148

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en distingue plusieurs ordres ; mais à la réserve de certains titres, auxquels il y a des fonctions attachées, les autres sont de simples titres honorifiques, que le daïri accorde également aux princes et aux seigneurs séculiers, soit à la recommandation du cubosama, soit à leur prière, lorsqu’elle est accompagnée d’une grosse somme d’argent, Kœmpfer nomme néanmoins deux de ces titres, que le cubosama peut conférer aux premiers ministres et aux princes de l’empire, mais avec le consentement du daïri ; ce sont ceux de Makendairo et de Cami : le premier, qui était anciennement héréditaire, revient à celui de duc ou de comte ; le second signifie chevalier.

Entre plusieurs marques qui distinguent les courtisans ecclésiastiques, ils ont un habit particulier, qui fait connaître non-seulement leur profession, mais les différences même de leurs classes. Ils portent de larges et longues culottes. Leur robe est aussi d’une longueur et d’une ampleur extrêmes, avec une queue traînante. Ils se couvrent la tête d’un bonnet noir, dont la forme désigne leur rang ou leur emploi. Quelques-uns y attachent une large bande de crêpon ou de soie noire qui leur pend sur les épaules, et d’autres une pièce en forme d’éventail, qui tombe devant leurs yeux. D’autres ont une large bande qui descend des deux côtés sur la poitrine. Les dames de la cour du daïri sont vêtues aussi tout différemment des autres femmes laïques, surtout les