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mais encore par sa figure, et la substance des feuilles.

Le kus, ou l’arbre du camphre, est une autre espèce de laurier. Les paysans de la province de Satsuma et des îles de Gotto font le camphre par une simple décoction des racines et du bois de cet arbre, coupés en petits morceaux. Il est à très-vil prix. On peut avoir depuis quatre-vingts jusqu’à cent cattis de camphre bouilli du Japon pour un seul catti de véritable camphre de Bornéo.

Le tsianoki, ou l’arbrisseau du thé, est une des plantes les plus utiles qui croissent au Japon, quoiqu’elle y soit reléguée sur le bord des champs de riz et d’autres lieux, où elle ne peut recevoir de culture. La boisson commune des Japonais est une infusion des plus grandes feuilles de cet arbrisseau. On fait sécher les plus jeunes et les plus tendres ; on les met en poudre, qu’on jette dans une tasse d’eau chaude.

L’arbre qu’on nomme sansio est d’une moyenne grandeur, et muni de pointes ou de piquans. Les Japonais se servent de son écorce et de ses cosses au lieu de poivre et de gingembre ; ils mangent ses feuilles comme celles du richès, autre arbre aromatique qui croît dans leurs îles.

Les figuiers et les châtaigniers sont fort communs dans cet empire.

Le noyer croît principalement dans les provinces du nord. Elles produisent aussi une espèce d’if fort haut que les Japonais nomment