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il devait remercier les dieux de ce que l’empereur n’était pas né sous le signe du cheval, parce que son fardeau eût été bien plus pesant. »

Les Japonais n’ont point de lévriers, ni d’épagneuls, ni d’autres races de chiens pour la chasse ; cet exercice n’étant pas fort en usage dans un pays si rempli d’hommes et si mal pourvu de gibier, ceux qui en ont le goût n’y emploient que des chiens ordinaires. Ils ont une espèce particulière de chats dont on vante beaucoup la beauté. Leur couleur est blanchâtre, avec de grandes taches noires et jaunes, et leur queue fort courte. Ils ne font pas la guerre aux souris ; leur unique usage est de servir à l’amusement des femmes, qui se plaisent à les caresser.

Les quadrupèdes sauvages du Japon sont les lièvres, les daims, les sangliers, que quelques sectes permettent de manger en certains temps de l’année ; les singes, les ours, les tanukis, les chiens sauvages, les itutz, les renards, les rats et les souris.

L’île de Mijosima est célèbre par une espèce particulière de daims qui sont fort doux et naturellement apprivoisés. Les lois du pays défendent de les tuer, et font un devoir aux habitans d’enterrer ceux qui meurent près de leurs maisons. Un Japonais qui manquerait à cette obligation serait condamné à quelques jours de travail pour les temples ou pour le public.

Les singes du Japon sont extrêmement do-