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elles croissent autour de la racine. Il s’élève entre elles une petite tige de la longueur du petit doigt, ronde, velue et sans aucune feuille, si ce n’est à l’endroit où, se séparant en deux, elle en produit une petite. Les fleurs croissent en boutons écaillés comme celles du stoechas, sont de couleur brune et composées de cinq feuilles pointues ; elles ont dans le cœur cinq petits grains qui sont la semence, mais qui n’étaient pas encore mûrs. La racine est un peu épaisse, droite et garnie de fibres assez fortes. C’est la saxifrage des neiges qui croît sur les rochers des hautes montagnes d’Auvergne. Il décrit aussi la saxifrage à feuilles opposées, la saxifrage à deux fleurs, le ceraiste des Alpes et le saule herbacé.

Martens trouva dans la même baie quatre espèces de renoncules, dont il décrit les différences. Les feuilles de lune sont aussi piquantes à la langue que celles de la persicaire. Renoncules des glaciers, des neiges de Laponie, et hyperboréenne.

Le cochléaria du Spitzberg (cochlearia groënlandica), si salutaire aux équipages des vaisseaux, diffère du nôtre par la figure, quoiqu’il ait les mêmes vertus ; il pousse de sa racine quantité de feuilles qui s’étalent en rond à terre. La tige, qui est beaucoup moins haute que dans notre climat, sort du milieu des feuilles, et en a aussi quelques-unes au-dessous des rejetons. Les fleurs sont composées de quatre pétales blancs ; il en croît plusieurs sur