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avoir été découvert par Bouvet ; s’il rencontrait ce cap, s’assurer s’il fait partie du continent, ou si c’est une île : dans le premier cas, ne rien négliger pour en parcourir la plus grande étendue possible ; y faire les remarques et observations de toute espèce qui seraient de quelque utilité à la navigation et au commerce, et qui tendraient au progrès des sciences naturelles. On lui recommandait aussi d’observer le génie et le caractère des habitans, s’il y en avait, et d’employer tous les moyens honnêtes afin de former avec eux des liaisons d’amitié ; de leur offrir des choses auxquelles ils attacheraient du prix, de les inviter au trafic, et de se conduire humainement à leur égard. Il devait ensuite tenter de faire des découvertes à l’est ou à l’ouest, suivant la position dans laquelle il se trouverait ; tenir la latitude la plus élevée, et s’approcher du pôle austral le plus qu’il lui serait possible, et aussi long-temps que l’état des vaisseaux, la santé des équipages et les provisions le permettraient ; enfin avoir soin de toujours réserver assez de provisions pour atteindre quelques ports connus, où il en chargerait de nouvelles pour revenir en Angleterre par le cap de Bonne-Espérance.

Cook désigna au capitaine Furneaux, en cas de séparation, l’île de Madère pour premier rendez-vous ; le port Praya dans l’île de San-Iago pour second ; le cap de Bonne-Espérance pour troisième, et la Nouvelle-Zélande pour quatrième.