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mandé des nouvelles de Topia au premier vaisseau qui y serait arrivé, de quelque nation qu’il eût été. La plupart des objets et des marchandises qu’y laissa l’Endeavour ont sans doute passé de même entre les mains de ceux qui n’avaient jamais aperçu ce navire. J’obtins d’un des Indiens un pendant d’oreille d’un verre très-bien poli : ce verre leur avait sûrement été apporté par l’Endeavour. »

Cook eut soin de mener le chef aux jardins que l’on avait semés : il lui fit voir toutes les plantes, et en particulier les pommes-de-terre. Le Zélandais montra beaucoup de goût pour cette dernière ; il semblait la connaître, parce que la patate douce (convolvulus batatas) se trouve sur l’île septentrionale. Il promit de ne pas détruire la plantation, et même d’en prendre soin.

» Après avoir demeuré environ une heure à Motouara avec ces Zélandais, je retournai à bord, et je passai en fête, avec le capitaine Furneaux et ses officiers, le reste de ce jour, anniversaire de la naissance du roi George iii ; j’accordai une double ration aux matelots, et ils partagèrent la joie générale.

» Les deux vaisseaux étant prêts à remettre en mer, je donnai au capitaine Furneaux le journal par écrit de la route que je projetais de suivre. Je lui dis que je voulais faire route à l’est, entre les 41 et 46e. parallèles sud, jusqu’au 140 ou 145e. degré de longitude ouest ; ensuite, si je ne découvrais point de terre,