Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 28.djvu/112

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Amis, où j’étais sûr de trouver en abondance toutes les choses dont j’avais besoin ; et comme il fallait marcher la nuit, ainsi que le jour, j’ordonnai au capitaine Clerke de se tenir à une lieue en avant de la Résolution ; nous pouvions rencontrer des terres durant la traversée, et je pris cette précaution, parce que son vaisseau était plus propre que le mien à l’attaque d’une côte.

» Je fus encore contrarié dans mes projets, et obligé de relâcher à l’île Palmerston plutôt qu’a celle d’Éouah, à laquelle j’avais donné la préférence. Je l’atteignis le 13 avril, dans la matinée.

» Je fis mettre à la mer quatre canots, commandés chacun par un officier ; trois de la Résolution, et un de la Découverte, et je leur ordonnai de chercher le lieu le plus propre au débarquement. Notre bétail était sur le point de mourir de faim, et je me voyais forcé de tirer de cette île quelques herbages.

» L’île Palmerston renferme neuf ou dix îlots, placés en cercle et réunis par un récif de rochers de corail. Les canots examinèrent d’abord celui des îlots qui est le plus au sud-est. Leurs recherches n’ayant pas eu de succès, ils se rendirent au second, où nous eûmes la satisfaction de les voir débarquer. Je conduisis alors les vaisseaux par le travers de l’endroit où ils étaient descendus, et nous louvoyâmes en les attendant, car la mer se trouvait trop profonde pour mouiller. Je n’en fus pas contrarié : l’île était déserte.