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instrumens et tout ce qui n’y avait pas encore été porté. Aucun des naturels n’ayant pris soin, ou ne s’étant occupé des trois moutons que j’avais donnés à Mariouaghi, je les fis ramener aux vaisseaux. Si je les eusse laissés sur cette terre, ils auraient couru grande risque d’être tués par les chiens. Il n’y avait point de chiens à Tongatabou lorsque j’y abordai en 1773 ; j’en trouvai un assez grand nombre cette fois, qui venaient des mâles et des femelles que j’y avais déposés, et de quelques autres apportés depuis de Fidji, île peu éloignée. Cependant ils ne s’étaient pas répandus sur les autres îles de ce groupe, et ils appartenaient tous aux chefs.

» M. Anderson m’a donné sur cette île et sur ses productions quelque détails que je vais insérer ici. Comme nous venions d’y passer trois semaines, et que nous n’y relâchâmes que trois jours en 1773[1], on sent que nous avons dû acquérir dans le voyage actuel plus de lumières sur l’histoire naturelle du pays et les mœurs des habitans. D’ailleurs les recherches toujours instructives et toujours intéressantes de M. Anderson suppléeront aux erreurs et aux omissions qui peuvent se trouver dans la relation de mon second voyage.

» L’île d’Amsterdam ou de Tongatabou, ou, comme les naturels l’appellent souvent, de Tonga, a environ vingt lieues de tour ; elle est un peu oblongue, mais beaucoup plus large à

  1. Du 4 au 7 octobre.