Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 28.djvu/43

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reste du corps, avec le bec et les pieds rouges ; deux espèces de coucous ; l’une, aussi grosse que notre coucou ordinaire, est de couleur brune, tachetée de noir ; l’autre, aussi petite qu’un moineau, est d’un vert éclatant par-dessus, et agréablement ondoyée d’or, de vert, de brun et de blanc par-dessous : l’un et l’autre sont rares. D’autres oiseaux sont plus communs : l’un d’eux, qui est noir avec des teintes verdâtres, se fait remarquer par une touffe de plumes blanches et frisées qu’il porte sous la gorge ; nous l’appelâmes le poy : on en trouve un second plus petit, noir, qui a le dos et les ailes bruns, et deux barbillons au-dessous de la racine du bec ; une autre espèce de la grosseur du pigeon ordinaire a deux larges membranes, jaunes et pourpres, à la racine du bec ; il est noir, ou plutôt bleu ; il a le bec épais, court, crochu, et d’une forme singulière. On voit beaucoup de gros becs, de la grandeur d’une grive, de couleur brune, avec une queue rougeâtre. Il ne faut pas oublier un petit oiseau verdâtre, qui est presque le seul chantant, mais qui suffit pour produire des sons si mélodieux et si variés, que nous nous croyions environnés de cent espèces différentes d’oiseaux, lorsqu’il faisait entendre son ramage près de nous : d’après cette propriété singulière, nous l’avons nommé le moqueur. Parmi les oiseaux plus petits, l’un ressemble exactement à notre rouge-gorge par sa figure et ses mœurs peu sauvages : mais il est noir