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rope, quoiqu’ils y soient étrangers, et ceux qui n’y sont pas connus.

Les espèces privées qui sont communes à la côte d’Or et à l’Europe se réduisent à un fort petit nombre ; ce sont les poules, les canards, les dindons et les pigeons. Encore les deux dernières ne se trouvent-elles que dans les comptoirs hollandais ; car on n’en voit point parmi les Nègres.

Les perdrix et les faisans ne ressemblent point à ceux de l’Europe. Le nombre des perdrix est fort grand sur toute la côte, ce qui ne les rend pas plus communes sur la table des Hollandais, parce qu’ils manquent de chasseurs pour les tuer. Les faisans sont en fort grand nombre aux environs d’Akra et d’Apam, et dans la province d’Akambo. Leur grandeur ne surpasse pas celle d’une poule ; mais on vante beaucoup leur beauté. Ils ont le plumage tacheté de blanc et de bleu, le cou entouré d’un cercle bleu céleste de la largeur de deux doigts, et la tête couronnée d’une belle touffe noire. On les regarde comme les plus beaux de la nature, et comme la plus précieuse rareté que la Guinée produise après l’or.

Entre une infinité d’oiseaux, les perroquets sont également remarquables par leur nombre et par leur beauté. L’usage commun des Nègres est de les prendre jeunes dans leurs nids, de les apprivoiser, et de leur apprendre plusieurs mots de leur langue ; mais les perroquets de la côte d’Or ne par-