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que point de vernisser ensuite lorsque la porcelaine est sèche ; quelques-uns remplissent ces espaces d’un fond bleu ou noir, pour les dorer après leur première cuite.

3o. Dans la partie la moins fréquentée de King-té-ching, on a fait un enclos de murs, qui forme une place où l’on a construit un grand nombre d’appentis. Ce sont autant d’ateliers où l’on voit une infinité de pots de terre rangés en ligne les uns sur les autres. Dans cet enclos habitent quantité d’ouvriers qui ont chacun leur tâche différente : une pièce de porcelaine passe entre les mains de plus de vingt personnes avant d’entrer dans le fourneau, et de plus de soixante avant qu’elle soit cuite.

Le premier travail consiste à purifier de nouveau le pé-tun-tsé et le kao-lin de leurs parties les plus grossières. Le pé-tun-tsé se purifie par la même méthode qu’on emploie pour le faire. Le kao-lin, étant mis dans un vase plein d’eau, s’y dissout de lui-même.

Après avoir préparé ces deux matériaux, on les mêle dans une juste proportion : la plus belle porcelaine demande une égale quantité de l’un et de l’autre. Pour la médiocre, on met quatre parties de kao-lin sur six de pé-tun-tsé, et pour la plus commune, le degré du mélange est d’un sur trois.

Ensuite on jette la masse dans un creux, bien pavé et cimenté de toutes parts, pour la fouler et la pétrir jusqu’à ce qu’elle durcisse :