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Page:La Justice du Var, année 6, n° 452 (extrait), 10 août 1890.djvu/9

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Qu’a t-on à répondre à cela. Rien, sans doute, car on n’y a jamais répondu.

M. Cornélius Herz, dit-on, a des comptes à rendre à la loi pour des faits de beaucoup postérieurs aux dates que je viens d’indiquer. Eh bien, il les rendra, comme tout le monde. Quant à moi, je ne vois pas comment je pourrais être tenu pour responsable d’autre chose que de mes actes.

Ce qu’il y a de sûr, c’est que si l’on appliquait de pareils procédés de polémique à d’autres journaux, on ne songerait guère à me parler de M. Cornélius Herz. Croit-on que je ne sache rien des choses de certaine presse. Tournez-vous de grâce, professeurs de vertu, et jetez les yeux sur un miroir. (Rires et applaudissements).

Qu’était M. Cornélius Herz au moment où il se trouvait non pas mon commanditaire, mais un de mes actionnaires parmi beaucoup d’autres. Citoyen américain, délégué par le gouvernement des États-Unis au Congrès d’Électricité de Paris, ainsi qu’en fait foi une lettre du Secrétaire d’État M. Blaine, publiée dans tous les journaux. Cette situation le mit naturellement en relation avec un très grand nombre de personnes du monde savant, du monde financier et de la presse. C’est ainsi que j’ai fait sa connaissance par l’intermédiaire du directeur d’un des premiers journaux de Paris, à l’occasion même de la publication de la Justice, qui succédait à une Société d’Électricité dans le local qu’elle occupe encore aujourd’hui.

J’ai dit ailleurs que M. Cornélius Herz était en relation d’affaires avec M. Dalloz, du Moniteur Universel, et M. Bapst, du Journal des Débats. J’en pourrais nommer bien d’autres. Le général Richard qui l’avait connu pendant la campagne de 1870, lui servait de témoin dans une affaire avec un rédacteur du Monde. Le général Boulanger lui adressait la lettre que voici :

MINISTÈRE
de la guerre

Cabinet du ministre


Mon cher ami.

Bien que je vous ai déjà embrassé de grand cœur, je tiens à vous répéter combien m’a fait plaisir votre plaque de grand-officier.

Nul n’était plus digne que vous de l’obtenir en raison des services que vous avez rendus et rendez tous les jours à la science et à votre patrie d’adoption. Tous les vrais Français se réjouiront.

Mais aucun d’eux ne sera aussi heureux que votre ami dévoué qui vous serre cordialement les deux mains.

Général Boulanger.