Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/52

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tunées ! que ne touchâtes vous point ! rien ne vous fut refusé. Dieux, quelle yvresse ! quelle volupté ! j’étois maître de tout ; ma chère maîtresse pâmée & anéantie par le plaisir ne me refusoit rien ; je n’entendois plus que quelques soupirs & quelques mots entrecoupés, laisse-moi… disoit-elle d’une voix étouffée, je n’en puis plus… je brûle… mon cher enfant… ah ! n’abuse pas du tendre amour que j’ai pour toi : trop occupé pour lui répondre, je connoissois le prix du tems, tout m’invitoit à achever mon bonheur, en me répondant du succès : je vis, je touchai des charmes dignes des Dieux mêmes, car rien ne s’opposoit à mes regards & à mes tendres caresses : un ventre d’une forme ! d’un rond ! d’une blancheur ! des cuisses d’une proportion !… des reins ! des hanches taillées par les Graces même, des fesses !… ah ! je m’égare, imi-