Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/68

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

son appartement avec la Marquise, le reste de la compagnie étoit allé à la promenade, on vint avertir sa Grandeur que l’Agent du Clergé arrivoit de Paris pour le voir : il sortit à l’instant, m’ordonnant de rester pour tenir compagnie à cette Dame, lui disant qu’il avoit à parler d’affaires sérieuses, dont il vouloit lui épargner l’ennui en recevant l’Agent dans un autre appartement ; nous nous prétâmes à cet arrangement avec une satisfaction intérieure qu’il est aisé d’imaginer, c’étoit un tête-à-tête de plus, à notre âge, & dans le premier feu d’une passion nouvelle, on doit se figurer aisément avec quelle ardeur nous nous empressâmes d’en profiter : persuadés que la visite de l’Agent seroit d’une longueur énorme, on ne se quittoit jamais sans avoir médit généralement de tous ses confreres, & puis dans cette occasion les nour-