Page:La Motte de La Guyomarais - Souvenirs de 93, écrits en 1821.djvu/19

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Cette fois, le Bulletin lui fait dire que, s’il avait su que c’était le Marquis de la Royrie qu’il recevait chez lui, sous le nom de Gasselin, il l’eut mis à la porte !

Je crois que les Souvenirs que l’on vient de lire prouvent assez la noblesse de caractère de mon grand-père, et qu’ils laissent voir trop de preuves de l’amitié et du dévouement sans borne qu’il avait voué au Marquis pour que l’on puisse dire d’eux : ils sont la négation absolue et le démenti formel des réponses du Bulletin du tribunal criminel révolutionnaire de 93.

Pour justifier François Perrin d’avoir livré ses maîtres à l’échafaud, l’auteur du Sans-Culotte Breton, peut-être dernier breton, prétend qu’il voulait se venger de M. de La Guyomarais, qui faisait la cour à sa femme ! — Perrin n’était pas marié ! !

L’auteur de Saturnin Fichet, dit que M. et Mme de La Guyomarais habitaient leur hôtel de Rennes, pendant que le Marquis de la Royrie était malade et mourait à la Guyomarais ; il peuple cette maison de noms qui (excepté ceux de la Royrie et de Fontevieux) n’y ont jamais parus.

Il est triste de voir qu’en France on ne respecte rien, ni l’honneur, ni la mémoire des morts, pas même la vérité sur des faits historiques.

Je dois signaler deux erreurs qui ont été imprimées au sujet du Marquis de la Royrie.

En 1837 ou 1839, M. Théodore Muret, auteur des Guerres de l’Ouest, Vendée et Chouannerie, vint demander à M. Casimir de La Guyomarais (mon père) des renseignements sur la maladie et la mort de M. de la Royrie, et aussi sur l’arrestation de la famille de La Guyomarais ; ils lui furent donnés. Mais il paraît qu’il n’en a pas tenu un compte exact, car il dit dans cet ouvrage que les patriotes de Lamballe emportèrent la tête du Marquis ; que de là elle fut envoyée à la Société populaire de Rennes.

J’ai prouvé le contraire dans une note insérée dans les Souvenirs de mon père.

L’auteur de la Vendée militaire a été trompé. Mademoiselle