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Page:La Nature, 1878, S2.djvu/48

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captif, pour que nos lecteurs se fassent une idée de l’importance de ce matériel aérostatique, et du caractère d’innovation qui le distingue ; nous nous sommes spécialement arrêté jusqu’ici, sur la confection du filet, sur la structure de l’étoffe de l’aérostat, sur son mode de confection ; nous allons continuer à parler des différents organes qui vont permettre de faire fonctionner ce puissant engin d’une façon tout à fait sûre, et nous publierons successivement, une série de gravures qui compléteront notre monographie.

Une des grandes difficultés de la mise en œuvre du ballon captif, consistait à le fixer à terre au moyen d’un organe qui permît au câble de suivre tous les mouvements de l’aérostat au sein de l’atmosphère. M. Henry Giffard a résolu ce problème avec l’élégance qui caractérise tous ses travaux. La corde après s’être enroulée autour de son treuil de fonte, après avoir traversé le tunnel souterrain, passe dans la gorge d’une poulie à mouvement universel, que représente notre figure 1. —

Fig. 1. — Poulie à mouvement universel, où circule le câble du grand ballon captif à vapeur de M. Henry Giffard.


La poulie est montée sur un axe doublement articulé qui lui permet de tourner dans tous les sens et de suivre tous les mouvements du câble. Ce résultat est obtenu par le mouvement du joint universel, et par la rotation de sa chappe. La poulie de fonte est équilibrée par un contre-poids, de telle façon que les mouvements du système ne nécessitent le développement d’aucune force, et que tout se borne à détruire l’équilibre établi. Le contrepoids ramène le système dans la verticale dès que le câble cesse d’exercer une traction. La poulie mesure 1m,60 de diamètre, et l’appareil tout entier a 4 mètres de hauteur. Cette belle pièce mécanique