Page:La Nature, revue des sciences, année 10, premier semestre, 1882.djvu/339

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la durée de l’impression lumineuse et l’intervalle de temps qui sépare les images les unes des autres, sont mesurés avec une précision satisfaisante.

Fig. 3

Après ces expériences d’essai, j’abordai la photographie d’animaux en mouvement. On voit (figure 3) une mouette qui volait et dont on peut comparer les douze attitudes successives pendant la durée d’une seconde. Ce vol est irrégulier et présente des alternatives de vol ramé et de planement. Dans d’autres expériences, j’ai réussi à photographier la mouette tandis qu’elle volait en plein travers. Comme l’oiseau donnait exactement trois coups d’ailes par seconde, on trouve dans les douze figures quatre attitudes successives qui se reproduisent périodiquement. Les ailes sont d’abord élevées au maximum, puis elles commencent à s’abaisser ; dans l’image suivante, elles sont au plus bas de leur course, et dans la quatrième elles se relèvent. Une nouvelle série pareille de mouvements revient ensuite.

Fig. 4

En agrandissant ces figures, on obtient des images visibles à distance, mais dont la netteté laisse à désirer, car mes clichés négatifs sont légèrement grenus, ce que j’attribue à mon peu d’expérience des procédés photographiques. La reproduction de ces images par l’héliogravure ne donne qu’une silhouette noire (fig. 4 et 5). Il ne faudrait pas croire, toutefois, qu’on ne puisse jamais obtenir un certain modelé dans les images. J’ai placé