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DE LA PÉROUSE.

avec zèle à faire eux-mêmes, de concert avec les astronomes, toutes les observations qui peuvent avoir quelque rapport d’utilité avec la navigation ; et que ceux-ci, de leur côté, seront empressés de communiquer aux premiers le fruit de leurs études, et les connaissances de théorie qui peuvent contribuer à perfectionner l’art nautique.

Le sieur de la Pérouse fera tenir, sur chaque frégate, un registre double, où seront portées, jour par jour, tant à la mer qu’à terre, les observations astronomiques, celles relatives à l’emploi des horloges et montres marines, et toutes autres. Ces observations seront portées brutes sur le registre, c’est-à-dire qu’on y inscrira simplement les quantités de degrés, minutes, etc. données par l’instrument au moment de l’observation, sans aucun calcul, et en indiquant seulement l’erreur connue de l’instrument dont on se sera servi, si elle a été constatée par les vérifications d’usage.

Chacun des astronomes gardera par-devers lui l’un de ces deux registres, et l’autre demeurera entre les mains de chaque capitaine commandant.

L’astronome tiendra en outre un second registre, où il inscrira pareillement, jour par jour, toutes les observations qu’il aura faites, et il y joindra, pour chaque opération, tous les calculs qui doivent conduire au dernier résultat.

À la fin du voyage, le sieur de la Pérouse se fera remettre les deux registres qui auront été tenus par les astronomes, après qu’ils les auront certifiés véritables, et signés.