Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/164

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visité l’isle, et communiqué avec les habitans, il remet à la voile ; et le 6 septembre il était dégagé de toutes terres. Il regretta beaucoup de n’avoir pu aborder à la dernière des pointes qu’il découvrit en entrant dans la mer du sud ; il eût voulu y déposer un acte de prise de possession : mais il n’aperçut aucune place où l’on pût débarquer, et le vent ne permettait pas de s’arrêter.

Le 7, il fut accueilli d’une violente tempête qui le fit dériver au sud jusqu’à 57 degrés de latitude, sans qu’il pût découvrir aucune terre : un des bâtimens s’était séparé de la flotte.

Le temps lui permit ensuite de remonter dans le nord ; et, le 7 octobre, il mouilla dans une baie un peu au nord de cette même pointe (qui doit être le cap Pillar) où, le 7 septembre, il regrettait de n’avoir pu déposer l’acte de prise de possession.

Un second coup de vent le chassa bientôt de ce mouillage, où il abandonna ses ancres. à cette époque, le contre-amiral fut séparé de lui par la tempête, rentra dans le détroit, et repassant dans la mer du nord, fut rendu en Angleterre le 2 juin suivant. Cette circonstance lui fit imposer au mouillage qu’il quittait, le nom de baie de la séparation des Amis.

Drake dériva, cette seconde fois, jusqu’à 55 degrés de latitude ; et, à cette hauteur, il se retrouva, dit la relation, parmi ces isles situées au sud de l’Amérique, dont il a été parlé lors de son entrée dans la grande mer, et qui forment avec le continent, la sortie du détroit. Il mouilla à ces isles,