Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/170

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27. Isles qu’on dit avoir été vues par les Espagnols, en 1773, par 32 degrés de latitude sud, et 130 degrés à l’ouest de Paris.

Cette position est celle qu’on leur donne d’après le rapport de M Croizet, capitaine de navire français ; et c’est celle que le capitaine Cook avait adoptée. voyez son second voyage, tome II, page 267 de l’original.

Il paraît cependant que cette position peut être contestée ; et voici sur quoi l’on se fonde : c’est à leur retour d’O-Taïti, en 1773, que les vaisseaux espagnols ont découvert des isles situées à 32 degrés de latitude ; et il est très-vraisemblable que la longitude qu’ils ont assignée à ces isles (et dont M. Croizet avait eu connaissance) est affectée de la même erreur qu’ils ont faite sur la longitude qu’ils assignent à O-Taïti. Suivant l’extrait de leur voyage à cette isle, communiqué à un officier de M. Surville, pendant leur séjour à Lima, on voit que les espagnols ont placé l’isle d’O-Taïti, qu’ils ont nommée isle d’Amat[1] , par 17° 29' de latitude, et à 233° 32' de longitude, méridien de Ténériffe, qui répondent à 145° 28' de longitude occidentale de Paris. Or la longitude de cette isle a été fixée, par les nombreuses observations du capitaine Cook et des astronomes anglais, à 151° 52' à l’ouest de Paris : la position donnée par les espagnols est donc en erreur de 6° 24' vers l’est.

Si la longitude des isles découvertes à 32 degrés de

  1. Du nom du vice-roi du Pérou, qui avait ordonné l'expédition.