Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/264

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
185
DE LA PÉROUSE.

penser des hermaphrodites de la Louisiane ? La vie sauvage rend-elle l’amour périodique chez plusieurs nations ? Est-il vrai que quelques naturels de l’Amérique se font piquer le membre viril par des insectes, qui y excitent un gonflement considérable !

14°. Nous ne parlerons ici, ni des géans, ni des nains, ni des hommes à queue, &c. parce que ces prétendus écarts de la nature n’ont jamais été vus que par des voyageurs prévenus ou ignorans, ou n’existaient que dans leur imagination exaltée.

S. II.

Hygiène.

De l’air, des eaux, des alimens, des habitations, des vêtemens, des exercices, des passions, en tant qu’ils intéressent la santé des hommes.

Cette partie de la médecine présente le plus d’observations aux voyageurs ; mais c’est une de celles sur lesquelles on a le moins de questions à leur proposer, parce qu’en général on s’en occupe toujours avec plus ou moins de soin et de détail. Nous ne nous arrêterons donc qu’aux articles suivans :

1°. La nature de l’air des différens lieux, essayé par les eudiomètres ; sa température la plus haute et la plus basse au soleil et à l’ombre, sa sécheresse, son humidité, sa pesanteur, son élasticité, son état électrique mesuré par les différens électromètres, et sur-tout par celui de