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VOYAGE

attaquent la peau. À quoi peut-on y attribuer la multiplicité des dartres et des ulcères observés par Anderson dans ces îles ? Sont-ils dûs aux onctions huileuses, ou à la piqure des insectes ? Ceux-ci s’y engendrent-ils fréquemment, comme cela a lieu dans les ulcères des pays chauds ? Ces ulcères qui rongent la face, et détruisent le nez, ne sont-ils pas cancéreux ? Les habitans sont-ils sujets à la lèpre ? Est-ce à cette maladie que l’on doit rapporter l’enflure indolente des bras et des jambes, observée par Cook ? Sont-ils sujets aux maladies pédiculaires et au dragonneau ?

3°. La maladie vénérienne existe-t-elle dans les terres que l’on visitera, continent ou îles ? Paraît-elle y être naturelle, ou y avoir été apportée ? Quels remèdes emploient-ils pour la guérir ? Dans quel état est-elle aux îles des Amis ou de la Société, où Cook l’a apportée dans ses premières relâches ? Par quels symptômes se montre-t-elle ? Est-il vrai que les insulaires n’ont point de gonorrhée ?

4°. Le scorbut est-il endémique dans quelque parage ? Quels sont ses symptômes et ses ravages, dans les pays chauds ou froids ? Quels remèdes lui oppose-t-on ?

5°. Le rachitis et les difformités qu’il fait naître, sont-ils connus dans les pays où l’on pénétrera ? Les maladies nerveuses, convulsives ou spasmodiques, et sur-tout l’épilepsie y existent-elles ? Les enfans sont-ils sujets à quelques maladies et sur-tout aux convulsions pendant la dentition ?

6°. Y a-t-il quelques hommes ou femmes chargés en