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DE LA PÉROUSE.

un plan pour les semis de ces graines et leur culture dans des lieux qu’on parcourra si rapidement ; tout ce que nous pouvons dire se réduira à des généralités auxquelles l’intelligence du jardinier suppléera.

En abordant dans un lieu où l’on se proposera de faire des semis, le premier soin du jardinier doit être de s’informer de la température du climat, d’examiner si les productions du sol, sur-tout dans les plantes annuelles, sont dans un état de croissance, de repos, ou de dépérissement. Ces observations doivent le diriger dans le choix des graines qui conviendront au climat, et dans les expositions les plus favorables aux semis.

Dans les pays très-froids, si l’on arrive en automne ou dans l’hiver, il faut renoncer à semer des graines de plantes annuelles, qui ne germeraient pas, ou seraient détruites par les premières gelées ; on peut tout au plus risquer quelques graines d’arbres, telles que des pépins de pomme, de raisin, des noyaux de différens fruits, &c. parce que ces semences, ne devant lever qu’au printemps, pourront se conserver malgré les froids : si l’on arrive au printemps ou dans l’été, alors rien n’empêchera de semer toutes les graines des espèces de plantes qui paraîtront devoir s’acclimater, en observant, autant qu’il sera possible, de choisir le sol et l’exposition qui conviennent à chacune d’elles.

Dans les pays très-chauds, en général, la sécheresse est un des inconvéniens qui nuisent le plus à la multiplication