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DE LA PÉROUSE.

résultats, lorsqu’il pourra les observer, nous fourniront des points de comparaison qui pourront perfectionner notre culture.

Comme il existe plusieurs végétaux qui peuvent être très-utiles aux habitans des lieux qu’on va parcourir, mais dont les semences n’ont pas la propriété de perpétuer nos variétés intéressantes, fruit d’une longue culture, tels que la plus grande partie de nos arbres fruitiers, il convient d’essayer de porter en nature quelques individus de chacun de ces arbres ; ce sera l’objet du chapitre suivant. Malgré cela, on ne doit pas négliger d’emporter abondamment des graines de ces arbres ; elles fourniront des fruits sauvages, qui semblables à ceux dont se nourrissaient nos pères, pourront être employés à la nourriture de peuples encore moins civilisés qu’eux, et leur procurer un fonds de richesses dont leur industrie perfectionnée pourra tirer par la suite le plus grand avantage.

Transport des végétaux en nature.

L’époque où nous nous trouvons, ne permet pas de lever des végétaux qui sont en pleine terre et dans le moment de leur plus grande végétation ; mais à Paris, on a la ressource de trouver en pot ce qui ne se rencontre par-tout ailleurs que cultivé en pleine terre : il est donc nécessaire de s’approvisionner de ces objets chez nos marchands ; le succès presque certain dédommagera amplement