Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/305

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
226
VOYAGE

lieu que les récoltes des dernières années du voyage, seront infiniment meilleures.

Si l’on prévoyait devoir toucher pendant le voyage à des établissemens européens, il serait bien intéressant que le jardinier fît ses dispositions d’avance, pour y déposer une pacotille de petits paquets de toutes les espèces de semences qu’il aurait colligées précédemment, et qu’il y joignît aussi un double de son herbier, dont les numéros, seront en rapport avec ceux qu’il mettra sur les sachets des graines qu’il rapportera en Europe. Ces envois pourraient être contenus dans des boîtes de fer-blanc renfermées dans des caisses enveloppées de toile cirée, et adressées à M. le maréchal de Castries, pour les jardins du roi.

Du transport des bulbes, oignons, racines charnues de plantes vivaces, et de leur culture pendant le voyage.

Il n’y a pas de doute que si l’on rencontre ces plantes dans leur état de repos, c’est-à-dire, lorsque leur fructification est achevée et leurs fanes desséchées, ce sera la saison la plus favorable de les lever de terre ; elles n’exigeront ensuite d’autres soins que d’être épluchées pour les dégager des enveloppes qui pourraient s’imprégner de l’humidité de l’air et occasionner la pourriture des oignons : exposées pendant quelques jours aux rayons du soleil, elles se ressuieront, et l’on pourra alors les renfermer dans des boîtes, lit par lit, avec du sablon fin et sur-tout fort sec.

Si l’on ne rencontre ces plantes qu’en pleine végétation,