Page:La Pléiade, 1921.djvu/120

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Vous, premiers, avez su, cygnes de la Pléiade,
L’humain et sûr honneur, que nous envient les dieux,
De façonner le monde en vers mélodieux.
Le créer n’était rien, il fallait le comprendre.
Hors du flottant chaos, ces dieux, pour vous entendre,
Se sont faits terre et ciel, vagues, monts ou labours.
Et depuis ils sont là, prêts à naître, toujours
Errants autour du front ou des yeux de quelque homme,
Et pour reprendre vie, attendant qu’il les nomme.