Page:La Pléiade, 1921.djvu/28

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Je suis dans l'herbe chaude et fine

Je suis dans l’herbe chaude et fine.
Un rosier blanc sur le ciel bleu
Est clair, suave et lumineux
Comme un matin à Salamine !

— Je suis sur le gazon léger ;
Les palpitations du monde
Font entrer dans leur douce ronde
L’odeur des fleurs d’un oranger.

Je ne sais ce que j’aime, j’aime.
Le lac est en argent tiédi.
Voici venir le beau midi.
C’est un moment d’azur suprême ;