Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tour voisine, il aperçoit un visage de femme. « Ah ! se dit-il, enfin quelqu’un !

― Demoiselle jolie, reprit-il, si vous daigniez descendre jusqu’ici, je ne les jetterais pas.

― Je ne descendrai pas ; mais vous, remettez mes échecs en place, et vous serez un chevalier courtois.

― Comment ? Vous ne voulez rien faire pour moi et vous me demandez quelque chose ? Non, par tous les saints de Bretagne, si vous ne descendez je les jette !

Et il soulevait déjà le pan de son haubert.

― Allons ! Remettez mes échecs, sire chevalier : j’aime mieux descendre que de les perdre.

Joyeux, Perceval rejeta les échecs pêle-mêle sur l’échiquier ; d’eux-mêmes, ils se remirent à leurs places, mieux et plus vite qu’aucun homme n’eût pu le faire. Mais Perceval n’y prêtait plus d’attention, car au fond de la salle une porte s’était