Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/120

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le regardait de plus en plus stupéfait, quand il se vit brusquement entouré d’une telle nuée d’oiseaux que le ciel en était obscurci. C’étaient de grands oiseaux noirs au col gracieux, mais qui paraissaient furieux ; ils tournoyaient et fondaient sur lui, comme s’ils voulussent lui arracher le heaume de la tête. Le chevalier revenait de pâmoison ; en les voyant il se mit à rire et cria : « Que je meure si je ne vous aide ! » Puis, ramassant prestement son écu et son épée, il courut sur Perceval.

― Comment, chevalier, s’exclame Perceval, voulez-vous donc recommencer ?

― Je vous défie !

Alors c’est contre Perceval une étrange ruée du chevalier et des oiseaux, un combat fantastique où les becs et les griffes aident l’épée. Harcelé, tiraillé, aveuglé par les battements d’ailes, étourdi de cris, Perceval sent que ces méprisables adversaires vont finir par avoir raison de lui. Pour se dégager, il lance un grand revers