Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/128

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le chemin de droite, et si tu es tel qu’il faut être, tu y trouveras ce que tu désires. »

Perceval, les yeux baissés, médita un instant ; quand il releva la tête, les enfants, l’arbre immense, la croix même, tout avait disparu. Il était au comble de la perplexité, se demandant s’il n’avait pas été le jouet d’un rêve, s’il allait vraiment prendre le chemin de droite. Tandis qu’il restait là, immobile, ne sachant que faire, une ombre passa le long des fourrés et traversa la route à quatre pas de lui. Une seconde fois elle repasse, puis une troisième. Le cheval saute et se cabre de peur ; Perceval le contraint à aller vers cette ombre, où il croit discerner une forme humaine. Elle glisse vers le chemin de droite, et Perceval s’y engage à sa suite. Mais l’ombre bientôt disparut, et Perceval n’en continua pas moins à suivre ce chemin, puisque le hasard l’y avait fait entrer.

Cependant qu’il avance au petit pas, absorbé dans ses pensées, il s’aperçoit