Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/150

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À l’aube du jour suivant, Perceval, encore à demi endormi, entendit que quelqu’un près de lui parlait. Il ouvrit les yeux et ne vit personne. Mais si doux était le son de cette voix que son âme en était emplie de suavité et que la douleur de son corps blessé en était apaisée. Et le consolateur invisible murmurait : « Heureux les simples ! Heureux ceux qui ont le cœur pur ! Perceval, tu es pardonné. Va au rivage, et monte en la nef que tu y trouveras. Partout où tu iras désormais, je serai avec toi. »

C’était une jolie nef toute blanche, aux voiles de soie, sans équipage. Perceval bondit ; aussitôt qu’il est à bord, la brise gonfle la voile et la nef glisse sur la mer paisible.

Mais ici le livre interrompt l’histoire de Perceval pour conter celle de Bohort.

Une gargouille