Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/197

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

et sanglant, la pure vierge qui avait achevé l’œuvre millénaire commencée par Ève la pécheresse, et que le sage Salomon lui-même n’avait pu accomplir.

Les trois compagnons, pénétrés de douleur, lui firent des funérailles magnifiques ; ils firent embaumer son corps aussi précieusement que si ce fût le corps de l’Empereur. Selon son désir ils la couchèrent sur un beau lit dans une nef. Au chevet du lit Perceval mit un écrit qui disait ce qu’était cette morte et les aventures qu’elle avait aidé à achever. Puis ils poussèrent la nef vers la haute mer ; et ils la suivirent des yeux jusqu’à ce qu’elle eût été entraînée par les jeux divins des vagues.